Présentation générale:
La majorité d'entre nous a déjà entendu parler de City Hunter pour la première fois sous le nom de Nicky Larson . C'était la belle époque où le Club Dorothée traduisait série sur série , privilégiant la quantité sur la qualité . Mais aujourd'hui , grâce à l'explosion du phénomène Manga ,de nombreuses firmes se lancent dans l'hasardeuse aventure de l'édition . Ainsi , depuis environ 2 ans , les éditions " J'ai Lu " nous propose de découvrir la version originelle francisée de City Hunter . Moi aussi ...
C'est en 1985 que Tsukasa Hojo commence à dessiner City Hunter dans l'hebdomadaire Shukan Shonen Jump . Après le succès de Cat's Eye , il décide de donner le beau rôle à un homme . Terminé les voleuses belles et agiles qui courent sur les toits , cette fois-ci c'est un mâle , un vrai , qui tient la place de héros . Ryô Saeba travaille dans le quartier de Shinjuku , au nord-ouest du centre de Tokyo . Selon la demande il occupe la fonction de tueur à gage ou garde du corps ( oui tous les corps , surtout les corps de jeunes demoiselles , aux mensurations affolantes et proches de la perfection ) .
Un métier dangereux qui nécessite certaines capacités . Spécialiste en Arts-Martiaux et tireur de génie , il semble intouchable . Son point faible constitue le principal intérêt de l'histoire . En effet il ne peut pas résister aux jolies filles . Ainsi il n'accepte de jouer les gardes du corps qu'à condition de protéger une belle créature . Sérieux et concentré dans les moments périlleux , visage déformé et bave aux lèvres face aux plus belles représentantes de la gent féminine , ce contraste constant fait de Ryô un personnage des plus attachants . Mais l'équilibre ne serait pas maintenu sans la présence indispensable de Kaori Makimura . Elle est devenue l'associé de Ryô suite au meurtre de son frère Hideyuki . Inutile de préciser que Ryô et lui étaient amis . Piètre tireuse et garçon manqué , Kaori est là pour calmer les ardeurs de Ryô . Son meilleur argument ? Un maillet estampillé " 100 tonnes " qu'elle abat sur la tête de Ryô dès qu'elle en a l'occasion , c'est-à-dire très souvent .
Ce côtéTex Avery du manga est un aspect original du style graphique de Tsukasa Hojo . Contrairement à une grande parties de ces confrères , Tsukasa dessine d'un trait réaliste . Son graphisme peut s'apparenter à celui de Buichi Terasawa ( Cobra , Takeru ) , ou Ryoichi Ikegami ( Crying Freeman , Sanctuary , Mai psychic girl ) . La différence est qu'il se permet plus de délires , notamment en ce qui est des expressions des personnages . Il ne faut pas s'étonner quand la tête de Kaori prend toute la page pour dominer un pauvre Ryô qui a encore gaffé ; un effet de style en quelque sorte ... La patte Hojo , c'est aussi des filles sculpturales toutes basées sur le même moule mais on ne va pas vous faire un dessin non plus ! Quoique ...
Le manga City Hunter comprend en tout 38 volumes dans son édition japonaise . Les éditions " J'ai Lu " s'occupent d'une adaptation française plutôt réussie . Au mois de Décembre 97 , elle compte déjà 21 tomes . Les nom originaux sont respectés , l'impression est de bonne qualité et le sens de lecture comme au Japon , c'est-à-dire de la droite vers la gauche et du fond du bouquin vers le début selon nos critères . C'est Tsukasa lui-même qui en a voulu ainsi , sous peine de ne pas donner les droits d'impressions et de commercialisations en France , si vous êtes dessinateurs vous comprendrez aisément que si on mettait vos dessins et illustrations en mode miroir , ça vous ficherait les boules , non ? On retrouve un Ryô Saeba enchaînant toutes sortes de missions . Il n'y a pas vraiment de lignes directrices mais on a droit à des personnages récurrents qui posent des repères. Il y a Saeko , la femme flic qui mène Ryô par le bout du nez en lui promettant à chaque apparition une démonstration des talents féminins , en quelque sorte tirer un coup , et Falcon ( Imobuzo en japonais ), une grosse brute égalant en force notre Ryô . Voilà le décor est planté , le plus grand dragueur de Shinjuku peut enfin passe à l'action !
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